Mme Fatou Kiné CAMARA est Docteure d’Etat en Droit privé et Maîtresse de Conférences titulaire à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Elle est née et a grandi à Dakar, dans une famille de juristes. Elle termine ses études secondaires, entamées au lycée Seydou Nourou Tall de Dakar, au Lycée français de Londres. Après des études de droit à Paris, elle rentre au Sénégal en 1989. Assistante à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, elle soutient, en 1998, un doctorat en droit du commerce international et se lance dans une carrière d’enseignante-chercheure. Auteure de nombreuses études et recherches, elle a été élue Secrétaire générale du Conseil sénégalais des femmes (COSEF) de 2007 à 2013
Elle a délibérément choisi de combiner les exigences d’une carrière universitaire avec son engagement pour la défense des droits des femmes et des enfants. Ses recherches sur le droit précolonial africain, notamment le droit matrimonial autochtone, l’amèneront à publier L’Union matrimoniale dans la tradition des peuples noirs (2000) en collaboration avec Saliou S. M. Kandji, puis Pouvoir et Justice dans la tradition des peuples noirs (2004).
Auteure de nombreuses études et recherches, parmi ses publications en français, il peut être cité :
- « Le Droit africain par les « contes » : L’apport de l’ouvrage La gens de Droit maternel ou la Famille matriarcale », Annales africaines, numéro spécial, décembre 2023, n°19, pp. 6 – 40.
- Co-écrit avec Nasfat ABUL’HAIR, « Femmes et foncier en Afrique, Guerre ou harmonie entre les sexes : Les choix opposés de deux États similaires », Annales Africaines, vol. 1, avril 2020, n°12, pp. 239-278.
- Co-écrit avec C. F. BLACK, « Le « cadeau » colonial empoisonné – la suprématie masculine dans les institutions politiques », La trace et le sentier, Mélanges dédiés au professeur Dominique Sarr, Mamadou Badji, Amadou Abdoulaye Diop et Paul Ngom (dir.), CREDILA et L’Harmattan-Sénégal, 2019, tome 1, pp. 159-182.
- « Enseigner, promouvoir et mettre en œuvre les droits de l’homme en Afrique : faire entendre la voix des ancêtres » Revue sénégalaise de droit et science politique, ex Droit Sénégalais, n°12 – 2014, pp. 95-120
- “Les femmes et le pouvoir politique dans la tradition noire africaine : Maât et le matriarcat » ANKH, revue d’égyptologie et de civilisations africaines, n°18, 19, 20, 2009-2010-2011, pp. 143-155.
- « Droit et langues au Sénégal : les mythes fondateurs de l’unilinguisme d’Etat à l’épreuve des faits et des exigences de l’Etat de droit » », revue Droit Sénégalais, numéro 9 – Novembre 2010, Pouvoirs et Etats en Afrique francophone, pp.185 – 239.
- Le Code de la Famille du Sénégal ou de l’utilisation de la religion comme alibi à la légalisation de l’inégalité de genre », Nouvelles Annales Africaines, revue de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, université Cheikh Anta Diop, Dakar, N°2, 2008, pp. 11-50.
- L’union matrimoniale dans la tradition des peuples noirs, Fatou K. Camara et Saliou S. M. Kandji, Paris, L’Harmattan, Paris, 2000.